Tu n’as rien compris
S’il te faut des trains pour fuir vers l’aventure
Et de blancs navires qui puissent t’emmener
Chercher le soleil à mettre dans tes yeux
Chercher des chansons que tu puisses chanter
Alors…
S’il te faut l’aurore pour croire au lendemain
Et des lendemains pour pouvoir espérer
Retrouver l’espoir qui t’a glissé des mains
Retrouver la main que ta main a quitté
Alors…
S’il te faut des mots, prononcés par des vieux
Pour te justifier, tous tes renoncements
Si la poésie, pour toi, n’est plus qu’un jeu
Si toute ta vie n’est qu’un vieillissement
Alors…
S’il te faut l’ennui pour te sembler profond
Et le bruit des villes pour soûler tes remords
Et puis des faiblesses pour te paraître bon
Et puis des colères pour te paraître fort
Alors…
Alors…
Tu n’as rien compris !