Lyrics
Ouais, ouais c’est pour mes frères en bas des tours
Sale est ma cour, triste est mon discours
On a tous le même parcours, trop ont du mal à voir le jour
J’ai plus d’amour sauf pour mon clan
Handek v’là les dits-ban
Pour un rien on s’crève, où sont passés nos rêves?
Trop d’fois les schmits nous lèvent
Trop d’fois les schmits nous lèvent
Dans nos cités même dans la merde on s’relève
J’demande une trêve, une trêve
Du au Pont de Sèvres
Où sont passés nos rêves?
Où sont passés nos rêves?
Demande aux petits qui reprendront la relève
Où sont passés nos rêves d’enfant, nos rêves d’antan?
Entendez-moi, je vous l’avais dit attendez-moi au moins
J’traînais pas loin dans l’coin, de mes sons j’ai pris le soin
T’as fais cette résine pour que tu roules des joints, des joints
J’suis pas là pour t’rouler, te rouler ou te saouler, te faire couler
N’est pas mon but petite pute, nous on lutte tous les
Jours, j’te jure c’est fou, les vies de rue sont durs
En plus avec la poule, la justice et toutes leurs procédures
Des liasses dans les poches de nos jeans
On est des jeunes et nos fils dans Marie Jeanne jadis
Frère imagine, je sais ça c’est pas bien ouais
Mais écoute-moi bien ouais
Maintenant je bosse dur, j’vais te faire croquer le mien ouais
J’crois que j’ai plus le temps d’rêver, que des projets
On se projette d’un gros jet, gé-man mes ambitions
Mais attention, Cens Nino salée sera l’addition
Dis-moi où sont passés mes rêves d’enfant?
En vrai, on a pas choisi d'être délinquant
Trafiquant, souvent c’est choquant, croquant l’biz
De temps en temps, on s’casse les dents fils
Pan pan, chez nous la police tue, le khalis pue
Trop de garde-à-vue, fuck la PSU
J’ai du voler, dealer, savoir m’faufiler
Pour glisser à travers les mailles des filets des poulets
Enfiler une cagoule pour pouvoir manger
On aimerait bien s’ranger mais en vrai rien à changer
De Tanger à Paname, chaque jour y a trop de drames
Pour quelques grammes mes frères tombent et nos mères lâchent des larmes
Mesdames on est dans l’hram, on a tous la rage
Carnage sur carnage, au Perthus ça pète des barrages
Hommage à tous les quartiers
Où mieux vaut être sans pitié pour rester entier
Où sont passés nos rêves d’enfant?
J’en avais tant, socialement délinquant
En CM2 j’voulais le goûter de Gaëtan
J’avais pas de franc mais une cagoule sanglante
Des dents très blanches, un anorak gris, mon fute d’arrogant
C’est grand, y avait Auchan pour les bonbecs du clan
Le dernier rang n’a jamais plus aux réunions d’parent-élève
Maintenant c’est marche ou crève, fini le glaive, place au brolic
Les jeunes veulent plus de trêve, ils veulent du rêve ou une réplique
Le fric a mis une pilule dans les subconscients
Les dettes de sang qu’ils doivent à l’Afrique, ils peuvent pas faire sans
Attends, j’ai pas été souvent en classe de neige
Les assistants du quartier voulaient juste qu’on abrège
Donc y avait pas de petit déj', c’est l’ghetto et j’le regrette pas
On rêve, on vit la vie mais on refait pas
Dommage j’ai la rage de réussir, inch’Allah
Ni rêve, ni mirage, juste la niaque et la mi'-fa